1er janvier 2024

Du bon usage des huiles essentielles

Les huiles essentielles connaissent un engouement de plus en plus grand tant leur action sur tous les plans est prodigieuse !

Les embaumements, onctions, thérapeutiques aux odeurs et aux parfums existent depuis les égyptiens et se retrouvent dans nombres de civilisations et cultures.

Elles agissent aussi bien à titre préventif que curatif, face aux petits bobos et aux grands maux, pour une santé holistique, sur les plans physique mais également émotionnel, nerveux, énergétique.

Si elles sont d’une efficacité redoutable - à condition d’être utilisées à bon escient - elles n’en restent pas moins des produits très concentrés et qui peuvent être toxiques si mal utilisés.

Comme je le répète souvent : ce n’est pas parce que c’est naturel que c’est inoffensif !

Voici quelques points incontournables pour utiliser correctement et sans danger les huiles essentielles.

Une huile essentielle, qu’est-ce que c’est ?

Une huile essentielle est un extrait liquide et aromatique qui est généralement obtenu par distillation à la vapeur d’eau (on utilise généralement de l’eau de source) à partir d’une plante.

Elle est obtenue à partir d’une matière première d’origine végétale, après séparation de la phase aqueuse par des procédés physiques : soit par entraînement à la vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques, soit par distillation sèche.

L’huile essentielle est le résultat de la distillation de la plante. C’est un composé aromatique très complexe composé de plusieurs centaines de molécules aromatiques pour une même plante. L’huile essentielle est l’essence lorsqu’elle est passée par le processus chimique de la distillation.

Le prix d’une huile essentielle à une autre peut être très variable ; cela s’explique par la quantité de plantes qu’il faudra fournir pour produire un flacon d’huile essentielle, de sa rareté, de la saisonnalité, du sol.

Elles peuvent soulager presque tous les maux : maux de gorge, de ventre, affections cutanées, urinaires, troubles du sommeil ou nerveux, troubles du transit, émotions, etc. Elles sont en effet toutes riches d’une très grande variété de substances actives identifiées très précisément par analyse chromatographique (on parle de chémotype de l’huile essentielle, qui est comme sa carte d’identité).

Les différentes voies d’utilisation des huiles essentielles :

  • En bain : utiliser une base de savon liquide + 15 à 20 gouttes d’huiles essentielles de votre choix (elles ne se mélangent pas à l’eau);
  • En application cutanée : à l'intérieur des poignets, sur le plexus solaire et / ou sous la plante des pieds (toujours tester 24h avant dans le pli du coude pour vérifier que vous ne faites pas de réaction) ⇒ 2 gouttes d’huiles essentielles diluées dans une huile végétale (jojoba, abricot, amande douce…);
  • En massage sur la poitrine et dans le dos, toujours diluées dans une huile végétale;
  • En diffusion : 5-6 gouttes dans un diffuseur ou 1-2 gouttes en inhalation dans un bol d’eau chaude, la tête recouverte d’un grande serviette pendant 10 minutes;
  • Par voie orale : 1 goutte dans une cuillère de miel ou sur un comprimé neutre;
  • En olfaction : en inspirant longuement pendant quelques minutes ce que vous aurez préalablement appliqué à l’intérieur de vos poignets, ou directement au-dessus du flacon. Ce peut être l’occasion d’un temps de relaxation. L’olfaction permet d’activer le sens de l’odorat, et ainsi d'impacter directement, via le nez, tous les centres de commande du système nerveux qui gèrent l’ensemble du corps. De plus, les récepteurs de l’odeur sont directement en rapport avec le cerveau limbique, lié aux émotions, l’axe endocrinien et le nerf vague (anxiété et stress VS détente et relaxation).

Pour ces différentes utilisations, vous pouvez faire un mélange de plusieurs huiles essentielles, et vous potentialiserez ainsi leur synergie.

Si vous n’aimez pas les infusions ou pour varier (plus doux que les huiles essentielles), vous pouvez opter pour les hydrolats / eaux florales. Il s’agit en fait de l’eau qui a servi à la distillation des huiles essentielles lors du procédé d’extraction.

L’hydrolat est de l’eau florale coupée à 50% avec de l’eau de source donc beaucoup moins intéressante.

Quelques eaux florales courantes d’utilisation :

  • Néroli ou fleur d’oranger
  • Lavande vraie
  • Calendula
  • Romarin
  • Verveine
  • Mélisse…

Selon l’effet recherché, les hydrolats peuvent s’utiliser en application locale sur la zone à traiter : visage ou reste du corps, ou par voie orale. Cette forme beaucoup plus diluée que les huiles essentielles elles-mêmes est généralement davantage recommandée pour les femmes enceintes et les jeunes enfants par exemple.

On peut également utiliser les huiles essentielles pour le ménage ou pour la cuisine. Ce sera peut-être l’occasion d’un nouvel article prochainement ;)

L’importance de la dilution

Il est indispensable de diluer correctement les huiles essentielles et de ne pas les appliquer directement sur la peau. Elles doivent en effet toujours être mélangées à une huile végétale : amande, jojoba, sésame, calendula…

  • Les moins coûteuses : sésame, tournesol, colza…
  • Les plus nourrissantes : avocat, macadamia..
  • Les plus fines, pour le visage et pour les enfants : argan, abricot, onagre, bourrache, jojoba, rose musquée du Chili

Vous pouvez également les diluer dans un shampoing, un gel douche, du gel d’aloé véra ou une crème de soin si les vertus recherchées sont cutanées ; du miel ou du gel d’aloé véra si vous les prenez par voie orale.

Cela réduit la concentration des gouttes d’huiles essentielles qui restent un produit, certes naturel, mais très concentré et potentiellement toxique.

De l’usage de la prudence

Attention à ne pas en faire un usage prolongé, trop répété et de bien prendre en considération les précautions d’usage (contre-indications).

Attention également aux zones d’application : pas sur les parties intimes, jamais dans les yeux ni les oreilles. Si par accident une goutte d’huile essentielle arrivait dans vos yeux rincez tout de suite et abondamment à l’eau froide.

Attention également aux huiles essentielles photo-sensibilisantes pour lesquelles il sera recommandé de ne pas s’exposer au soleil après une application cutanée. C’est le cas par exemple de l’huile essentielle de bergamote, de pamplemousse, de citron, de mandarine… la plupart sont des agrumes.

Enfin, lavez-vous bien les mains après utilisation, idem pour les enfants.

On utilisera également avec prudence les huiles essentielles à phénols (cannelle, origan, clou de girofle etc.). Anti infectieux majeurs, les phénols ont une action puissante et il conviendra de les utiliser en toute petite quantité sur une courte durée.

Quelles sont les contre-indications des huiles essentielles ?

On a l’habitude de dire que les huiles essentielles sont contre-indiquées aux enfants de moins de 6 ans et aux femmes enceintes.

En réalité, il est plus juste de dire que certaines huiles essentielles et certaines voies d’administration (orales par exemple) sont contre-indiquées aux femmes enceintes et d’autres autorisées, seulement faut-il les connaître.

En ce qui concerne les jeunes enfants, tout dépend en réalité des dosages et des dilutions. Une infime quantité de certaines huiles essentielles diluées dans une quantité suffisante d’huile végétale peut en fait être administrée à de jeunes enfants, sous la voûte plantaire par exemple, mais jamais par voie orale. On peut également diffuser un peu d’huile essentielle dans une pièce où l’enfant n’est pas, mais dans laquelle on le couchera ensuite (pour dégager les voies respiratoires par exemple). Mais là encore, seulement faut-il s’y connaître pour être certains de ne pas faire d’erreur.

Donc, à moins d’être accompagné par un professionnel de santé qui connaît parfaitement l’usage de l’aromatologie ou d’y être parfaitement formé soi-même, par mesure de précaution, on s’abstiendra.

Les femmes enceintes pourront utiliser sans souci les eaux florales en bain ou par voie interne.

De plus, certaines huiles essentielles peuvent être déconseillées à certaines personnes souffrant de troubles tels que l’asthme. C’est le cas par exemple de l’huile essentielle de ravintsara ou d’eucalyptus globulus.

L’ensemble des indications données ici n’excluent en rien la consultation de votre médecin, pharmacien, pédiatre, homéopathe, naturopathe ou autre thérapeute holistique.

Quelques huiles essentielles indispensables :

Voici une composition d’huiles essentielles pour faire face aux petits et grands maux du quotidien :

  • menthe poivrée = migraines, nausées, fatigue, trés tonique et stimulante du système nerveux
  • lavande vraie = calme les angoisses, l’anxiété et favorise le sommeil
  • lavande aspic = anti venin, anti brûlure, coupure, redoutable anti-poux
  • hélichryse italienne = anti hématome anciens et récents, autant les bleus du corps que les bleus de l’âme
  • épinette noire = pour booster l’énergie vitale et retrouver force et vitalité
  • tea tree = anti infectieux, anti bactérien, anti fongique
  • ravintsara = antivirale, trés efficace également contre les ruminations et les insomnies
  • basilic = antispasmodique digestif et terrain spasmophile, un bon allié pendant les règles par exemple
  • citron = mal des transport, nausées, foie engorgé
  • géranium rosat = anti moustiques, cicatrisante, anti hémorragique
  • gaulthérie couchée = trés efficace contre les douleurs

Les conseils présentés dans cet article sont destinés à des fins informatives et ne remplacent pas un avis médical personnalisé. Pour un accompagnement individualisé et notamment un usage prudent des huiles essentielles, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé ou votre naturopathe préférée !

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